Affaire Tefal : l’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte condamnés

Laura Pfeiffer et un ancien salarié de la société ont été condamnés à payé 3 500 euros d’amende avec sursis pour avoir voulu dénoncer en 2013 les contraintes de l’entreprise d’électroménager sur l’inspection du travail. Mais il n’ya eu que la plainte de Tefal qui a été traitée à ce jour.

Tefal s’en sort indemne

Spécialiste de l’électroménager, accusé pour avoir influencé l’inspection du travail de Haute-Savoie, Seb a réussi à se sortir de l’accusation faite par l’inspectrice Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte, Christophe M., ex travailleur de l’entreprise, limogé depuis pour faute grave. L’une des premières fautes porte sur la «violation du secret professionnel et recel de courriels de l’entreprise Tefal», la deuxième pour «détournement de courriels et accès frauduleux à un système informatique».

Les deux accusés ont été condamnés, dans un jugement rendu ce vendredi matin par le tribunal correctionnel d’Annecy et après une étonnante audience qui a eu lieu le 16 octobre, de 3 500 euros d’amende avec sursis. Ils vont aussi payer 2 500 euros au titre des frais de justice et un euro à chacune des parties civiles. Une sanction, inscrite au casier judiciaire, qui expose la carrière professionnelle de l’inspectrice du travail. Son sort est désormais entre les mains du ministère du Travail pour savoir si elle sera maintenue ou pas dans l’administration.

Cette dernière a réagi en déclarant «Ça me choque. J’avais toujours l’espoir qu’on sorte de l’absurde. Comme ce n’est pas le cas, j’en prends acte et je vais voir avec mon avocat pour la suite. J’ai le sentiment d’avoir juste fait mon métier, ce qui apparemment dérange.» «Nous sommes scandalisés et surpris de ce verdict, a lancé de son côté l’intersyndicale du ministère du Travail dans un communiqué. Il impossible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il est inconcevable de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.»