Les autorités allemandes ont condamné les violences suivies d’une inquiétude d’un flétrissement des réfugiés. Une centaine d’agressions sexuelles ont eu lieu la nuit du nouvel an à Cologne. Elles ont été perpétrées par des «jeunes apparemment d’origine arabe» a lancé ce mardi le chef de la police, Wolfgang Albers. Ce sont, 90 plaintes qui ont été déposées a-t-il indiqué, s’attendant à recevoir d’autres plaintes.
Dans un pays où l’affluence de réfugiés a quelquefois fomenté de vives tensions ces derniers mois, les autorités, sans vouloir négliger l’importance de ces événements «intolérables», d’après les mots de la maire de Cologne, ont cherché à éviter à créer toute forme de flétrissement.
Ces agressions sont l’œuvre de groupes de 20 à 30 jeunes hommes soûls qui ont cerné leurs victimes en profitant du rassemblement des gens autour de la cathédrale et de la gare centrale de Cologne. Mais la police a aussi noté une dizaine de plaintes à Hambourg dans le nord du pays. Pour l’instant, la police n’a parlé d’aucune arrestation précisément liée aux incidents. Les plaintes concernent des faits partant du harcèlement à au moins un viol en passant par d’autres agressions sexuelles et des vols.
Plus de 1000 personnes compromises
L’affaire, qui a grossi avec la multiplication des plaintes de victimes, provoque une forte émotion en Allemagne à cause de la «dimension nouvelle» de ces actes compromettant «plus de mille personnes» qui ont commis les agressions ou défendu leurs auteurs, d’après le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas.
«Nous nous apprêtions à partir et c’est là qu’un groupe d’une dizaine, vingtaine, trentaine de jeunes hommes étrangers s’en est pris à nous», a raconté une victime sur le plateau de la chaîne d’information télévisée en continu N-TV. «Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l’entre-jambe, touchant nos décolletés, sous les manteaux», a-t-elle détaillé, ajoutant que «seules les femmes» étaient concernées et parlant aussi de vols.