Nelson Barbosa, 46 ans, arrive au puissant poste de Ministre de l’économie et des finances du Brésil vendredi 18 décembre, mais celui-ci peine encore à trouver ses marques. Depuis lundi, ce proche de Dilma Rousseff, la présidente, a dû tranquilliser pendant plus d’une heure des investisseurs internationaux effarouchés. Mais une opération qui n’a pas rassuré. La Bourse, avait réagi négativement à l’annonce de la nomination du ministre du plan au département des finances par une baisse de près de 3 % vendredi, et a continué sur sa lancée lundi, alors que le real, la monnaie brésilienne, perdait sa valeur.
Le ministre commence son mandat avec une infirmité, car très réputé pour sa méthode « keynésienne », équivalente pour certains à de l’indulgence budgétaire. Les analystes anglo-saxons lui voulaient son prédécesseur, le très traditionnel Joaquim Levy, qui a suivi ses études à l’université de Chicago.
Ancien collaborateur de Guido Mantega, ministre de l’économie de 2006 à 2014 pendant la présidence de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) et de Dilma Rousseff, M. Barbosa accroit les marques de bonnes idées pour convaincre les marchés. A certains, il promet d’avoir une responsabilité budgétaire meilleure que M. Levy en se donnant comme objectif pour 2016 un excédent primaire de 0,5 % du produit intérieur brut.